I. Le Chrysope
a. Définition d’un Chrysope
Le Chrysope se reproduit trois fois après l’hivernage (après
Mars) puis en septembre, les adultes migrent pour hiverner sur des sites
d’hivernage soit naturels, soit humain et entrent en diapause. Il s resterons
dans ces sites d’hivernage jusque Mars prochain où il y a la migration des
adultes. Ils se réveillent dès les 10°C. L’adulte est surtout crépusculaires
voir nocturne.
Sa nourriture : nectar, pollen, thrips, cochenilles,
pucerons, lépidoptères, aleurodes.
On reconnait les Chrysopes grâce aux critères
suivants :
- de 20 à 40mm
- corps vert parfois bleuté ou grisé
- quatre ailes fortement nervurées vert transparent
- l’œuf est isolé au bout d’un fin pédicelle (une femelle
bien nourrie produit jusqu’à 400 œufs par jour)
Les boites pour héberger les adultes l’hiver que proposent
les spécialistes sont faites de pin non traité, non vernis inspirées des ruches
de 40x30x24cm pouvant accueillir jusqu'à 400 individus si elles sont mise en
place dès août. La face est composée d’une planche trouée d’orifices d’un cm de
30x40cm appelée ouvrant mise en retrait de 5cm du bord de la boîte. Dans ces
boites, on insère de la paille de blé. La boite se dispose en hauteur.
b. Cycle de vie du Chrysope
Les
lâchers habituels issus d’élevage ne permettent pas d’établir à long terme une
population de chrysopes. Il faudrait dans une dimension utopique, que les
populations aborigènes se stabilisent et soient favorisées par la mise en place
de boites d’hivernage et de bandes fleuries. La mise en place de haies par
exemple où ils se réfugient dans les feuilles persistantes (houx, lierre) ou des
feuilles mortes enroulées sur elles-mêmes (charme, hêtre) ainsi qu’insérer des
noisetiers ou autre espèces aux essences fleurissant précocement pour nourrir
grâce au pollen les adultes se réactivant et enfin des rosacées ou des
bouleaux, aulnes… Ces arbres serviront également de support de ponte.
II. Action du ravageurs et le plus de cet insecte auxiliaire
a. Les dégâts des pucerons
Le pucerons est un insecte piqueur-suceur. Une fois la sève
aspirée, la plante se flétrie,
s’affaiblie et entrave la croissance.
§
Déformations des feuilles : enroulements,
crispations, cloquages, boursouflures, recroquevillements ; chute.
§
Sur rameaux : courbures, rabougrissement,
entre-nœuds courts.
§
Avortement de la floraison.
§
Fruits bosselés et petits (Puceron cendré du pommier).
§
Chancres sur parties ligneuses (puceron lanigère).
§
Galles faisant office d’abris larvaires sur les
feuilles, les limbes et les pétioles (pucerons divers du peuplier), les rameaux
(chermès des conifères).
§
Sur les denrées stockées (bulbes, oignons d’espèces
florales ou potagères, semence de pommes de terre etc.) : altérations des
organes de conservation et de leur faculté germinative, jeunes pousses chétives,
mal formées
Sa piqûre entraine également des malformations. De plus, il dépose du
miellat qui attire la fumagine(stoppe la photosynthèse), et fait un effet
« coup de soleil » en cas de canicule.
b. La pollinisation
En plus de ces actions contre les bio-agresseurs, le
Chrysopes sont des insectes pollinisateurs, ils consomment du pollen et du
nectar mais ils butinent aussi le miellat de pucerons et pondent à proximité.
Les adultes consomment également des spores de champignons. Ainsi, cet insecte
« parfait » joue un rôle important dans les cultures.
III. Les moyens de lutte
Ses larves utilisent leurs forte mandibules caractéristiques
en forme de pinces, elles saisissent leurs proies, les paralysent avec leur
venin, et aspirent le contenu. Elles s’attaquent à de tout petits arthropodes à
corps mou parmi lesquels les larves et/ou œufs de : lépidoptères,
cochenilles, pucerons, thrips et aleurodes.